Bolet de Corse

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Leccinellum corsicum

Leccinellum corsicum, le Bolet de Corse, anciennement Leccinum corsicum, est une espèce de champignons basidiomycètes, appartenant à la famille des Boletaceae. Comestible, il pousse en symbiose mycorhizienne exclusivement avec des cistes (Cistus) en Europe méditerranéenne et en Afrique du Nord[1].

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Nom binomial accepté[modifier | modifier le code]

  • Leccinellum corsicum (Rolland) Bresinsky & Manfr. Binder[2]

Synonymes[modifier | modifier le code]

  • Boletus corsicus Rolland
  • Suillus corsicus (Rolland) Kuntze
  • Xerocomus impolitus var. corsicus (Rolland) R. Heim
  • Leccinum corsicum (Rolland) Singer
  • Leccinum crocipodium var. corsicum (Rolland) Bertault
  • Krombholziella corsica (Rolland) Alessio[2]

Phylogénie[modifier | modifier le code]

Ce champignon a été initialement décrit en 1896 par le mycologue français Léon Louis Rolland comme une espèce du genre Boletus. Andreas Bresinsky et Manfred Binder l'ont ensuite transféré au genre Leccinellum nouvellement circonscrit en 2003[3].

Description du sporophore[modifier | modifier le code]

Chapeau jusqu'à 10 cm, d'abord hémisphérique, puis convexe, brun jaunâtre, brun, brun foncé à presque noirâtre, sec, parfois craquelé, mais nettement visqueux par temps humide.

Pores concolores aux tubes, parfois teintés de rouille, fonçant jusqu'à quelque peu ochracés lorsqu'ils sont meurtris. Tubes jaune pâle à jaune.

Stipe généralement gros, ovoïde, cylindrique ou légèrement en forme de massue, jaune pâle à jaune, se décolorant souvent avec l'âge jusqu'à devenir crème ou blanchâtre, recouvert de granules jaunes à rouille ou brunes.

Chair blanchâtre ou jaune pâle, devenant rosâtre ou rougeâtre, puis violacée ou grisâtre, lorsqu'elle est exposée à l'air. Odeur non distinctive. Saveur non distinctive[4].

Galerie[modifier | modifier le code]


Habitat[modifier | modifier le code]

Mycorhizien des Cistes, dans les garrigues et les maquis méditerranéens[5], sur sol siliceux[6]. Il s'agit apparemment d'une espèce méridionale, observée jusqu’à présent uniquement dans la zone méditerranéenne ; Corse, France, Italie, Espagne.

Hors d'Europe, on l'a trouvé en Algérie et probablement aussi au Maroc[4].

Comestibilité[modifier | modifier le code]

Le Bolet de Corse est comestible et est particulièrement apprécié au Portugal[7].

Confusions possibles[modifier | modifier le code]

  • Leccinellum lepidum, le Bolet des chênes verts, se distingue par son association au chêne vert (Quercus ilex) et au chêne-liège (Quercus suber)[5].
  • Leccinellum sandmanii, le Bolet marchand de sable, une espèce récemment décrite, ressemble fortement au Bolet de Corse, à l'exception de sa taille plus imposante et de ses pores presque blanches, à peine jaunes.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Present status and future of boletoid fungi (Boletaceae) on the island of Cyprus : cryptic and threatened diversity unraveled by 10-year study », Fungal Ecology, vol. 41, no 13,‎ , p. 65-81
  2. a et b « Species Fungorum - GSD Species », sur www.speciesfungorum.org (consulté le )
  3. (de) Andreas Bresinsky et Helmut Besl, Regensburger Mykologische Schriften, vol. 11 : Beiträge zu einer Mykoflora Deutschlands : Schlüssel zur Gattungsbestimmung der Blätter-, Leisten- und Röhrenpilze mit Literaturhinweisen zur Artbestimmung, , 236 p. (ISSN 0944-2820), p. 232
  4. a et b « L. corsicum « boletales.com », sur boletales.com (consulté le )
  5. a et b GEPR4 Eyssartier et Roux, P 70
  6. « MycoDB : Fiche de Leccinellum corsicum », sur www.mycodb.fr (consulté le )
  7. de Roman M. (2011). "The contribution of wild fungi to diet, income and health: a world review". In Rai M; Kovics G. (eds.). Progress in Mycology. Springer Science & Business Media. p. 328. (ISBN 978-90-481-3713-8).

Liens externes[modifier | modifier le code]